Je retourne régulièrement à la bibliothèque des enfants de Clamart pour y retrouver les enfants et l’équipe qui anime cette petite bibliothèque ronde (PBR). Notre bibliothèque, depuis 2007, est ouverte le dimanche pour accueillir enfants et parents.
J’ai été heureuse de pouvoir venir à la bibliothèque, ces trois derniers dimanches. À l’occasion de l’année Japonisme 2018, des albums d’origine japonaise étaient présentés aux enfants. Une place particulière était donnée à l’œuvre de l’artiste japonais Seiichi Horiuchi que nous avions reçu autrefois en ami. Il avait d’ailleurs réalisé pour les enfants de la bibliothèque un kamishibai et ce, à une époque où cet art de raconter n’avait pas franchi les frontières du Japon. Aujourd’hui, un des plus grands éditeurs français a décidé de publier un de ses albums. Bonne collaboration entre l’éditeur et la bibliothèque prenant en compte l’accueil des enfants.
Quelle joie de reprendre ainsi contact avec cette chère bibliothèque ! J’ai été vivement impressionnée par la qualité de l’atelier proposé et par le calme qui régnait dans l’atelier. Les enfants s’en sont donnés à cœur joie pour construire avec l’aide d’une artiste japonaise et les « bibliothécaires du dimanche » la scène du pique-nique qui termine le bel album japonais Burumba, le jardin d’enfants des éléphants. On venait de tous les quartiers de Clamart,- quartiers aisés et quartiers populaires- pour participer à cette fête où chacun trouvait sa place en compagnie des autres.
J’ai aussi bien aimé, ces dimanches, la place donnée aux lectures partagées dans l’intimité, la confiance, j’ai aimé la place donnée à la parole spontanée des enfants et à celle des parents. Plaisir de tourner les pages, les toucher, fouiller l’image à la recherche de détails qu’ils sont si fiers de repérer. La lecture partagée ainsi, c’est un vrai cadeau pour l’adulte comme pour l’enfant. Pratiquée par le maître en classe, pour un groupe constitué, c’est bien différent. L’enfant se contente d’écouter sans vraiment prendre part.
À la bibliothèque du dimanche, il y a presque toujours la présentation de kamishibais. Lire à voix haute une œuvre littéraire ou un beau texte documentaire à un groupe, a ici tout-à-fait sa place. Il suffit que nous soyons sensibles à un texte et que nous ayons le désir de le faire goûter aux enfants ; alors, on trouve le ton juste et le rythme qui convient. Il en va donc du choix de l’œuvre.
Pour aller plus loin, pour trouver de beaux textes à lire aux enfants, je conseille de lire dans mon livre Laissez-les lire. Mission lecture les pages 199 à 212 sur la parole vive à la bibliothèque. Je souhaite, en retour, recevoir vos réactions et compte-rendu d’expériences, éventuellement vécues le dimanche.